Michel MEURDESOIF : Ch’est toudis l’pus laid baudet…

« Ch’est toudis l’pus laid baudet… » : 128 pages – format 18 x 14 cm – 12,20 €

ISBN 978-2-917621-03-5

"Ch'est toudis l'pus laid baudet"Ch’est toudis l’pus laid baudet est un recueil de textes en picard parus dans le journal municipal de Monchecourt, près de Douai. Ces textes sont inspirés de personnages réels (ou mythiques) de ce village dont les habitants se désignent avec un humour féroce par l’appellation “baudets”. On pardonnera à l’auteur les nombreuses scènes de bistrot (lui-même est abstème), les propos misogynes (il est plutôt féministe) et les sujets graveleux et scabreux.
Chaque texte est accompagné d’une transposition en langue soutenue qui n’est en aucun cas une traduction. Des illustrations de Mako viennent ponctuer ces textes que l’éditeur a choisi de regrouper par thèmes. Un glossaire “roues de secours” en fin de livre permet de s’y retrouver quand la compréhension n’est pas immédiate.

Illustration de Mako

Illustration de Mako

 

Michèle DESCATOIRE « Sur l’autre rive de la Scarpe »

« Sur l’autre rive de la Scarpe » : 200 pages – format 12 x 20,5 cm – 8,00 € – ISBN 978-2-917621-01-1

Elle vit presqu’heureuse MaSur l'autre rive de la Scarpeïté, sur cette rive de la Scarpe, malgré les rêves prémonitoires qui hantent ses nuits, malgré l’époque troublée des années 40. La guerre qui vit ses derniers jours va pourtant changer le cours de sa vie de petite fille. Tout bascule après la mort brutale de ses grands-parents lors d’une incroyable méprise le jour de la Libération. Liés par une profonde affection avec son frère Olivier, ils vont se soutenir pour traverser cette enfance volée.
Un mari et trois enfants plus tard à l’âge de la maturité, Maïté va devoir choisir à la croisée des chemins. Et si le salut était sur l’autre rive ?

Michèle Descatoire est née à Somain, dans le Nord. Elle a passé son enfance à Rieulay, terre de mines et de terrils où elle vit encore aujourd’hui. Elle a publié en 1998 son premier recueil de poésies, écrites en « chti », « A pieds décaux » (A pieds nus). Elle y exprimait une grande tendresse et une certaine désillusion sur la vie, sur elle, sur l’intimité. «Sur l’autre rive de la Scarpe», texte en partie autobiographique, est son premier roman.


Couverture :
Paul Leroy : « Dans les branches d’un grand pin »
Musée de la Chartreuse – Douai
N° 984.7
   

 

Alain MARC : « Toute une vie » – Nouvelles et autres textes

Toute une vie« Toute une vie », ce sont neuf histoires comme les neuf lunes qui séparent la conception d’un enfant de sa naissance, neuf histoires qui ne font qu’une aventure. « Avant ma naissance, j’étais où ? », et un mort, à quoi ça sert ? C’est quand-même rigolo de naître avec des poux ! De se demander qui regarde qui dans une cafétéria sale. Ces élégantes nouvelles qui forment un tout nous entraînent à la rencontre de plusieurs personnages, qui peut-être ne sont qu’un ?
Alain Marc nous propose ici une ronde comico-tragique qui toujours recommencera mais jamais de la même manière et sans que l’on sache vraiment qui mène quoi. Cerise sur le gâteau, le décor d’Alain Marc c’est toute une vie en… Picardie : Beauvais, Abbeville, Amiens. Et ici, ce n’est pas la Picardie du touriste mais celle des picards qui pensent « concret »… A quoi ça sert tout ça ? Hein ?

Alain Marc est né en 1959 à Voisinlieu, un quartier populaire de cette ville riche, rayonnante et un peu proche de Paris qu’est Beauvais. Il a décidé il y a 10 ans de consacrer sa vie à la littérature. Il est l’auteur d’Écrire le cri, de Regards hallucinés, de la Poitrine étranglée et d’En regard, Sur Bertrand Créac’h. Explorateur infatigable, parfois intransigeant, il puise dans sa réalité picarde une force qu’il exprime de manière extraordinaire lors de ses apparitions publiques.


“Toute une vie” : 92 pages – Format 13 x 19 cm – 10,20 € – ISBN : 978-2-917621-00-4

Pierre GARNIER : « Ech catieu d’Pinkigni »

BON DE COMMANDE « Ech catieu d’Pinkigni »

CouvertureÀ l’heure de retourner à l’année zéro. Au moment où c’est le merlon qui triomphe dans son éclatante blancheur. Le merlon nous porte, les pierres nous envahissent notre mémoire. Elles ne balisent plus les chemins de l’avenir, elles n’abritent plus notre chair, elles ne la protègent plus, elles nous la rappellent. Le poète passe mais le château de Picquigny est toujours là. Le picard est toujours là, un picard de plus en plus blanc, de plus en plus éclatant. Le picard serait-il devenu gothique flamboyant dans l’attente d’une « renaissance » promise ? « Ech catieu d’Pinkigni » est en vérité un texte en trois, trois versions différentes du même texte. Une version principale, la dernière mouture, dans un picard voulu très stable, à même le sol mais dégagé de ce qui peut le dissimuler, et deux autres “catieu”, l’un brut, en l’état, et l’autre extrêmement raffiné dans sa langue, dans le choix des mots et de la graphie.
Si nous devions utiliser une image, nous choisirions celle d’un cidre première pression et d’une eau de vie particulièrement forte. L’éditeur n’a pas voulu imposer un choix basé sur des critères plus proches de ceux du merlon que de l’enfant qui se souvient. La question qui est ici clairement et volontairement posée est celle de la (re)construction d’une langue. Pierre Garnier écrit en picard sans être un poète picardisant. Le picard fait partie de ces matériaux qui l’ont construit, comme le château de Picquigny et la tarte à pron.ne (tarte aux prunes) ed Man Weiss. Nous parrions qu’il y a place pour des auteurs non-picardisants mais qui écriront dans un picard qu’ils constuiront eux même. Là encore, Pierre Garnier est certainement le premier (Ozieu date de 1967) à être entré de plein pied dans cette modernité.

Ech Catieu d’Pinkigni : 112 pages, format 105 x 180 mm, 10,20 €, ISBN 2-913934-05-6

Ch’bistècq suit ed Quate Poèn.mes

Ch'bistecq79 pages · 6,10 € · Illustrations de Jean-Noël Potte

Les Quate po.ènmes datent de 1977 : Georges Bataille y parle pour la première fois en picard, et si ce n’est pas vraiment Bataille, alors au moins son fantôme ! C’est très dérangeant, de lire Bataille en picard, ou même traduit du picard, c’est une expérience plutôt troublante… Ces poèmes sont évidemment violemment érotiques. Ch’Bistècq (Le Bifteck) parut en 1989, dans le dernier numéro de L’lnvention de la Picardie, revue légendaire, creuset de la conscience picarde contemporaine. S’il s’agit là d’un texte pornographique, il nous jette tout de suite bien au delà de la pure et simple pornographie: ce qu’il exprime, presque insoutenablement, c’est une cruelle expérience existentielle (la solitude, l’incommunicabilité) et une haute, une vertigineuse aventure spirituelle, au bord de l’abîme. On ne sort pas indemne de la lecture de ces pages terrifiantes.

Ivar Ch’Vavar est né à Berck en 1951 et vit à Amiens. Depuis les années 1970, il a animé d’innombrables publications clandestines et fondé en 1985 L’invention de la Picardie. Inlassable défenseur de la langue picarde, auteur (sous plus de cent hétéronymes) d’une oeuvre protéiforme.