Description
Compatriote et contemporain de Jules Mousseron, Élie Larvent nous a laissé une série de textes originaux et pleins d’esprit. Rédigés entre 1943 et 1947, ils évoquent, souvent avec un humour grinçant, cette période de libération de la France et de l’immédiat après-guerre. Le personnage fétiche d’Élie Larvent, Rintdinldainne, qui n’est pas sans rappeler Cafougnette, y est tour à tour représentant de commerce, instituteur et journaliste. Il affronte avec bravoure, et un peu de naïveté comique, les tourments de son époque : la guerre, les privations, le marché noir, l’inflation, le rationnement et même… la bombe atomique !
Né en 1882, à Denain, dans le même coron que Jules Mousseron, Élie Larvent descend très jeune à la mine. Accidenté, il y reste peu et est embauché par l’entreprise Cail. En 1906, il rejoint les étudiants de la bible, groupe de chrétiens millénaristes dont le berceau est à Denain. Cet engagement religieux marquera toute sa vie. Mais Élie Larvent
est également un passionné de littérature et d’opéra. Il admire Caruso et se rend régulièrement au théâtre de Denain. Auteur de textes en « rouchi », le picard parlé dans le Valenciennois, l’austère personnage, qui est d’une incroyable drôlerie dans sa vie privée, nous laisse ainsi un témoignage étonnant sur Denain entre la fin de la guerre et l’immédiat après-guerre. Asthmatique, il décède d’un problème respiratoire en 1954.